Dernier choix au total, Vincent Delisle entend déjouer les pronostics

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QUÉBEC – Vincent Delisle raconte que la foule a bondi quand son téléphone a enfin sonné, le 30 avril dernier, alors que le repêchage 2024 de la Ligue canadienne de football (LCF) tirait à sa fin et que les Alouettes de Montréal étaient la dernière équipe à se prononcer.

« Quand on a vu 514 sur mon téléphone, tout le monde autour de moi s'est mis à célébrer », raconte le dernier joueur sélectionné lors du repêchage 2024, au 74e rang au total, par les Alouettes.

« C'était tellement plaisant. »

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Delisle et plusieurs de ses coéquipiers du Rouge et Or de l'Université Laval admissibles au repêchage s'étaient réunis dans un restaurant de Québec mardi dernier, désirant vivre le moment en groupe.

Ils ont tous reçu leur appel avant Delisle, en commençant par Kevin Mital, qui a été choisi par les Argonauts de Toronto au cinquième rang au total, suivi de près par Nathaniel Dumoulin-Duguay, choisi au septième rang au total par les Tiger-Cats de Hamilton. A par la suite suivi Cristophe Beaulieu, choisi au troisième tour par les Lions, ainsi que Vincent Blanchard (Edmonton) et Ian Leroux (Winnipeg), tous deux au quatrième tour.

Delisle a dû prendre son mal en patience, ce qui ne l'a pas surpris le moins du monde.

« J'avais des doutes que, si j'allais être repêché, ça allait se faire avec le dernier choix au total », a mentionné le demi défensif de six pieds, un pouce et 185 livres.

Le natif de Québec n'était toutefois pas immunisé à l'anxiété typique d'un soir de repêchage. « Après le septième tour, je commençais à être un peu plus anxieux », a-t-il admis.

Delisle avait eu des discussions avec les Alouettes, qui lui avait faire part de leur intérêt envers lui. « Ils me parlaient comme s'ils avaient l'intention de me repêcher. »

Puisque les Alouettes étaient la seule équipe à être entré en contact avec lui, Delisle ne s'attendait pas à voir un autre indicatif régional que le fameux 514 apparaitre sur son téléphone, mardi dernier.

Après avoir discuté avec l'entraineur-chef Jason Maas et le directeur général Danny Maciocia le soir même du repêchage, Delisle est impatient de vivre sa première expérience professionnelle au camp d'entraînement des Oiseaux, qui s'amorce le 12 mai prochain à Saint-Jérôme. Il pourra compter sur le visage familier du receveur Frédérik Antoine, son coéquipier avec le Rouge et Or, qui a été repêché par les Alouettes au 47e rang au total (cinquième tour).

« J'ai hâte de voir la rapidité du jeu », a dit Delisle. « Je vois tout le temps les beaux jeux à la télévision. »

Les Alouettes comptent sur un noyau de demis défensifs talentueux et expérimentés. Delisle pourra donc apprendre d'un groupe qui a excellé l'automne dernier, alors que les Alouettes ont remporté la Coupe Grey.

« J'ai hâte de les rencontrer et d'apprendre à leurs côtés. »

Un joueur en particulier pourrait aider à développer Delisle au-delà du talent brut que les Alouettes voient présentement en lui : le maraudeur Marc-Antoine Dequoy. Il y a de bonnes chances que Delisle retourne à Québec pour y disputer sa dernière saison universitaire et, s'il le fait, « le plan est de jouer au poste de maraudeur », dit-il.

En trois ans à l'Université Laval, Delisle a vu du terrain de manière sporadique en défense, le Rouge et Or l'utilisant comme un couteau suisse, selon les besoins de la tertiaire. Mais il s'est démarqué sur les unités spéciales, un atout de taille pour un joueur qui espère évoluer dans la LCF. « Je crois que je suis bon là-dedans », explique Delisle en parlant de son travail en retour de botté. « Et j'aime bien ça. »

Alors, qu'ont obtenu les Alouettes avec ce 74e choix?

« C'est un grand demi défensif avec beaucoup de potentiel », a expliqué le directeur général adjoint Pier-Yves Laverge à Joey Alfieri, des Alouettes. « Nous voyons beaucoup de potentiel en lui, nous devons juste l'aider à l'atteindre. »

En entendant les commentaires de Lavergne, Delisle s'est montré en accord avec l'analyse.

« Je me perçois aussi de cette façon. J'ai seulement 23 ans, et j'ai l'impression qu'à chaque camp d'entraînement, je m'améliore. Je suis plus rapide, plus fort. Je crois que j'ai beaucoup de potentiel, et c'est plaisant d'entendre qu'il pense la même chose. »

Delisle a évolué au sein d'une excellente équipe à l'Université Laval, avant d'être le dernier appelé le 30 avril. Une chose est sûre, il sait ce qu'est une équipe gagnante. Le Rouge et Or a remporté la Coupe Vanier lors de sa deuxième saison, en 2022. Auparavant, Delisle a remporté deux Bols D'or avec les Cougars du Cégep Champlain Lennoxville. Il a de plus participé à la conquête de la médaille d'or du Canada au championnat mondial de football junior, en 2019. « J'ai joué avec d'excellentes équipes », dit-il.

Maintenant, Delisle a la chance de s'accrocher au wagon des champions en titre de la Coupe Grey. Et comme tout joueur repêché vers la fin du repêchage, il sait qu'il se doit simplement de mettre un pied dans la porte. Par la suite, il s'agit de saisir ses opportunités.

« C'est un cliché, mais une fois au camp d'entraînement, la position au repêchage n'a plus d'importance », mentionne-t-il. « Je crois en moi, je suis un excellent joueur de football, et c'est tout ce qui compte. »

Ça, et un téléphone qui s'illumine, évidemment. Et ce, peu importe le moment.

D'après une chronique de Don Landry publiée sur CFL.ca.

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