Des terrains de football aux bancs d'école: Frédérik Antoine a trouvé le bon équilibre

18/04/2024 01:00

Le Rouge et Or de l'Université Laval compte sur une excellente cuvée d'espoirs admissibles au repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF), le 30 avril prochain. Leurs receveurs de passes sont, entre autres, très bien représentés, Kevin Mital et Frédérik Antoine figurant tous les deux dans les trois premières tours du repêchage simulé de CFL.ca, publié après le camp d'évaluation, en mars.

Certes, Mital fait plus parler de lui dans les cercles d'analystes, mais Frédérik Antoine possède tout de même tous les outils nécessaires pour percer rapidement dans la LCF, en plus d'être un excellant modèle d'étudiant-athlète.

LCF.ca s'est entretenu avec celui qui impressionne autant sur les terrains de football que sur les bancs d'école.

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DE LAVAL À QUÉBEC, EN PASSANT PAR LA VIRGINIE

C'est au début de l'adolescence que le jeune Frédérik s'est initié au football. Jusque-là un joueur de soccer, il a commencé à jouer au football pour imiter son grand frère. Après avoir évolué pendant une saison au poste de demi défensif, il est passé de l'autre côté de la ligne de mêlée, en tant que receveur.

Il est vite tombé en amour avec toutes les subtilités de cette position.

« J'adore courir des tracés. Tu te retrouves toujours à jouer de l'homme à homme. Quand tu ne gagnes pas, tu dois trouver des solutions pour revenir devant la même personne et réussir à créer l'espace nécessaire pour attraper le ballon », explique-t-il au bout du fil. « L'art de se créer des ouvertures, j'aime vraiment ça. Faire des touché c'est sûr que c'est toujours plaisant aussi! »

Alors qu'il évoluait au sein des Nomades du Cégep Montmorency, à Laval, des universités américaines ont commencé a suscité de l'intérêt pour Antoine, si bien qu'il a reçu neuf offres pour aller jouer chez nos voisins du sud. C'est finalement sur l'Université Old Dominion, en Virginie, que son choix s'est arrêté.

« J'avais une bonne relation avec les entraineurs et ils avaient besoin de joueurs un peu plus vieux. J'avais une opportunité de jouer dès ma première année. »

Après avoir subi une blessure qui l'a finalement empêché de jouer à sa première saison avec l'équipe, une autre mauvaise nouvelle entendait Antoine pour entamer sa deuxième année.

« J'avais des bonnes relations avec les entraineurs qui m'avaient recruté. Malheureusement, après ma première année, Ils se sont tous fait congédier. Disons que c'était un peu plus compliqué avec le nouveau personnel d'entraineurs. »

Au départ désireux de changer d'université américaine pour poursuivre son parcours, une discussion avec sa mère a convaincu Antoine qu'il était temps de rentrer à la maison.

« Après une discussion avec ma mère, j'ai réalisé que mon diplôme aux États-Unis n'allait peut-être pas être valide au Québec. J'ai commencé à penser à revenir au Canada. C'est là que Glen [Constantin, l'entraineur-chef du Rouge et Or de l'Université Laval], m'a appelé. »

Il a donc rejoint les rangs du Rouge et Or en 2022. Depuis, il a récolté 29 réceptions, pour des gains de 330 verges, en 13 matchs avec l'équipe et a participé à la conquête de la Coupe Vanier en 2022.

« L'ÉCOLE DOIT RESTER NUMÉRO UN »

Au-delà de ses performances sur les terrains de football, les résultats académiques d'Antoine méritent d'être soulignées.

« J'ai eu une passe entre le secondaire et le cégep où, malheureusement, je n'ai pas réussi mes examens du Ministère. Ça a été comme une claque au visage. Ma mère m'a toujours dit que l'école doit rester numéro, que c'est mon filet de sureté s'il se passe quelque chose [avec le football]. À partir de ce moment, je me suis toujours arrangé pour être admissible et pouvoir passer à la prochaine étape. »

Pendant qu'il était à l'Université Old Dominion, Antoine s'était donné comme objectif de se classer dans la Dean's list, ce qui nécessitait une moyenne académique de 3,4 sur 4. Il a relevé le défi haut la main, terminant avec une moyenne de 3,67.

Au terme de sa saison 2023 avec le Rouge et Or, Antoine a même été récipiendaire d'une bourse de 2000$ dollars du Programme de bourses Saputo, remise à neuf étudiants-athlètes à travers le Québec.

« Ma mère m'a toujours dit que le football c'est bien et que ça va m'amener loin, mais un jour ça va finir et que tu dois t'assurer d'avoir tes papiers avec toi pour embarquer dans le monde du travail. »

Si l'on s'en fit au camp d'évaluation de la LCF, en mars dernier, le football est, cependant, loin de tirer à sa fin pour Antoine. Le natif de Pont-Viau, à Laval, a fait écarquiller bien des yeux lors des tests individuels, réussissant 21 répétitions au développé-couché, bon pour le premier rang de sa position. Il a aussi terminé troisième rang du sprint sur 40 verges, avec un temps de 4,53 secondes.

Après un camp d'évaluation satisfaisant, Antoine a maintenant les yeux rivés sur le repêchage du 30 avril.

« Honnêtement, j'ai juste hâte au 30 avril! Où je vais être repêché, j'en ai aucune idée, mais j'ai juste hâte que mon nom soit appelé; je croise les doigts. J'ai juste besoin d'une équipe qui me donne une opportunité et après ça je vais aller la saisir. »