Pourquoi la pièce de 10 € créée pour les Jeux olympiques 2024 fait polémique à Tahiti

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Teahupo'o accueillera, en juillet, l'épreuve olympique de surf. Un rendez-vous fêté par la Monnaie de Paris. Mais son initiative fait flop.

Ce sera l'épreuve olympique la plus éloignée de l'Hexagone. À 16 000 km de Paris, le spot de Teahupo'o (Tahiti) accueillera les compétitions de surf des JO, du 27 au 30 juillet. Un événement que la Monnaie de Paris a voulu célébrer, en rendant hommage à la Polynésie. Pour ce faire, elle vient d'éditer une pièce de 10 €, tirée à 75 000 exemplaires et vendue 12 €. Problème : cette attention des graveurs… est loin de faire l'unanimité dans l'Océan pacifique.

Clichés

Sur cette réalisation en argent, sont représentés la mascotte des Jeux olympiques ornée d'une couronne de fleurs, trois palmiers, une tortue, un perroquet, une étoile de mer, des ballons de baudruche, la mer, deux atolls… Le cliché parfait ! Sauf qu'à Tahiti, les perroquets se font aussi rares que les baleines aux îles Glénan. Autre incongruité : l'étoile de mer n'est pas répandue dans cette contrée, hormis sa version Taramea réputée nuisible car friande de coraux…

« Rêve et imaginaire »

Cette création monétaire suscite donc incompréhension et sarcasmes localement. D'autant que le sujet de la préservation des coraux est très sensible à Teahupo'o. L'aménagement du site olympique a d'ailleurs été suspendu fin 2023. Et l'organisation des épreuves a même été un temps remise en question, des habitants s'étant vivement mobilisés face au risque de destruction de coraux.

Interrogée, en fin de semaine dernière, par la chaîne Polynésie 1, la Monnaie de Paris démine. Elle explique, sobrement, avoir voulu créer un décor « onirique, touchant au rêve et à l'imaginaire, et surtout représentant l'ensemble des territoires ultra-marins. » Une explication entendable, mais peu comprise localement.

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