Cap Martinique. Arrivée d'Amaury Dumortier et de Geoffrey Thiriez, premiers à Fort-de-France

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Amaury Dumortier et Geoffrey Thiriez (Terre d'Enfants sur l'Atlantique) ont été les premiers à franchir la ligne d'arrivée de la deuxième édition de la Cap-Martinique, ce samedi 4 mai à 22 h 41 minutes et 59 secondes heure locale. Le duo a mis 21 jours 13 heures 41 minutes et 59 secondes pour parcourir les 3 800 milles entre La Trinité-sur-Mer (Morbihan) et Fort-de-France (Martinique) avec pour seul point de passage obligatoire l'archipel de Madère. Les deux amis, originaires de Lille, ont pris les commandes de la flotte il y a plus de 10 jours et n'ont depuis cessé de creuser l'écart. Ils réalisent une superbe performance alors qu'ils n'avaient encore jamais traversé l'Atlantique. Ils terminent premiers en temps réel et s'offrent le « line honors » alors que Gérard Quenot et Bertrand Daniels, leurs plus proches poursuivants sont attendus vers 4 heures (heure locale) dimanche matin. La flotte arrive groupée à Fort-de-France puisque 10 bateaux doivent terminer aujourd'hui. Le premier skipper solo : Ludovic Gérard doit franchir la ligne d'arrivée vers 21h00 heure locale dimanche.

La Cap-Martinique se court selon la règle du temps compensé. Afin de garantir la plus grande équité, chaque bateau se voit attribuer un rating en fonction de ses performances. Ce rating est appliqué au temps de course et le vainqueur est celui dont le temps compensé est le plus faible. En raison du rating élevé de leur bateau, et de leur temps de course, Amaury et Geoffrey ne pourront pas s'imposer en temps compensé mais ils peuvent toujours être sur le podium. Verdict final : demain.

Ils ont dit

” On n'avait pas l'impression que les choses étaient acquises au quotidien. On voulait faire avancer le bateau. Jusqu'au Cap Finisterre, nous n'avions pas de classement et c'est quand on a réussi à avoir de la 4G au Cap Finistèrre qu’on a su que l’on était sixièmes et on a reçu les encouragements de nos proches.

C'est notre première transatlantique. Avant le départ, le champ des possibles était ouvert. On savait qu'on avait un bateau qui pouvait avancer vite, surtout en temps réel avec un coefficient de rating assez élevé. Ce qu'on voulait, c'est faire plaisir et donner le maximum. On se disait, on fait le maximum pour arriver à Fort-de-France et le résultat sera le résultat. Il y a deux, trois petits trucs que l'on aurait pu mieux faire mais dans l'ensemble ça s'est bien passé. On n'a pas eu de gros pépins. Notre plus gros pépin, c'est d'avoir perdu une manivelle de winch. Ça parait anodin mais il ne nous en restait plus qu'une et on n'avait pas le droit de la perdre. On ne sait pas si c'est la préparation ou s'il y a de la chance. Je pense que les deux paramètres entrent en ligne de compte.

Vingt jours de mer, c'est une découverte. Nous n'avions jamais passé plus de 3-4 jours d'affilée en mer. D'ailleurs, le cinquième jour, on s'est dit que c'était beaucoup plus que ce que l'on n'a jamais fait. C'est de la gestion au long cours, à la fois du sommeil, à la fois de notre duo car on est très différents. Parfois, ça frite un peu et c'est normal. On a eu plein de messages des autres équipes et de nos partenaires d'entraînements qui se préparent eux aussi à Orlabay à La Trinité-sur-Mer. Il y a un bel esprit de club qui s'est tissé. Cela crée des choses assez fortes alors qu'au départ, on ne se connait pas tant que ça.

C'est une énorme fierté de ramener cette place au club. Le Cercle de la Voile des Flandres, c'est un tout petit club, sur un étang et dans ce club, il y en a deux qui ont fait la Route du Rhum, deux qui ont fait la Cap-Martinique, un équipage qui fait les championnats du monde de 470 et nous qui arrivons premier de la Cap-Martinique. C'est incroyable pour un tout petit plan d'eau intérieur.”

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