Vendée Globe. Remise à l'eau de l'Imoca STAND AS ONE

Victime d'une collision sur la dernière Transat Jacques Vabre le bateau d'Eric Bellion a dû subir une greffe de coque de 14m2. Opération délicate et chantier colossal ! L'équipe est restée mobilisée autour de son skipper, plus déterminée que jamais à jouer un rôle sur la saison à venir. Retour sur ces derniers mois d'une intensité rare.

Pas de Vendée Globe sans le travail de toute une équipe. C'est bien en amont et très entouré que se joue la reine des courses en solitaire autour du monde. Avec un engouement toujours plus fort (44 bateaux candidats au prochain Vendée Globe) il semblerait que la course au large vive son heure de gloire. Conséquence directe : les compétences des hommes et femmes qui travaillent dans l'ombre au sein des équipes sont très recherchées.

Ils sont : technicien, spécialiste composite, spécialiste électronique, spécialiste accastillage, responsable logistique, responsable commercial… et ils ont tous en commun la passion du grand large et une capacité certaine à voir une solution là où d'autres verraient un problème. Eric le sait, leur rôle est clé, leur savoir-faire précieux. Celui qui met en avant la force du collectif dans tous ses projets depuis plus de 20 ans compte bien, encore cette année, en faire sa priorité.

Arthur Dahringer, directeur technique de STAND AS ONE : « Les journées ne comptent jamais suffisamment d’heures»
« On a du scinder l'équipe en 2 sur toute la durée du chantier de façon à travailler à la fois sur la reconstruction de la coque ainsi que sur les travaux de vérification, fiabilisation et d'optimisation. Dans ces situations, les journées ne comptent jamais suffisamment d'heures ! Ça a été une période intense pour tous. On est fiers et heureux de voir notre bateau à l'eau aujourd'hui. »

Ils seront 48 à s'aligner sur l'héritière de la « Transat anglaise », une course engagée de 3 500 milles dans l'Atlantique Nord. Départ de Lorient, cap sur la skyline new yorkaise, The Transat CIC aura, en plus, la particularité d'être qualificative pour le Vendée Globe. « Une bonne pression » pour le skipper qui vient de fêter ses 48 ans et doit à tout prix terminer une des transatlantiques au programme cette année pour pouvoir participer au Vendée Globe.

Eric Bellion, skipper de STAND AS ONE : « On part directement sur la piste noire »

«Cette course est mythique mais aussi sacrément rude ! Il va falloir trouver la juste mesure entre vitesse et sécurité. J'ai bien l'intention de naviguer proprement. Je prends tout cela comme une délicieuse incertitude. » Pour autant, le navigateur se réjouit de retrouver le solitaire, d'autant plus sur une course qui vise « The Big Apple » « Je rêve depuis très longtemps d'aller à New York par la mer, en voilier. Je compte bien savourer chaque moment de cette transatlantique. Je suis heureux de me retrouver enfin seul sur mon bateau, de reprendre mes marques, re-naviguer à ma façon. En 2022 (après une absence de 6 ans) ça m'avait plutôt bien réussi, j'avais terminé 7e de la Guyader Bermudes 1000 Race. On verra bien ! »

×